mercredi 25 mai 2011

Le jeu de dupes

De la folie. L'histoire de DSK et de la jeune femme du Sofitel de NY est un vent de folie.
Tout le monde en parle, et c'est devenu aujourd'hui, dans les entreprises comme dans les soirées privées un 'must', d'en avoir une opinion bien tranchée, ou d'en faire un bon trait d'humour.
Evidemment cette situation a tous les ingrédients d'un succès médiatique annoncé.
Une personnalité mondialement reconnue, une mise en scène médiatique terrible, et condamnant l'homme sans jugement.
Une victime traumatisée et cachée, surprotégée.
Vue de France tout cela semble étrange, disproportionné, dans le traitement réservé à l'une et à l'autre.

Le puissant tombe de son piédestal. Certains s'en réjouiront, d'autres pas.

Plusieurs réflexions me viennent à l'esprit, concernant tout cela, et sans porter de jugement, ni en tirer de conclusions hâtives.

Strauss Kahn dispose d'un sentiment d'impunité tel qu'il se croit tout permis, et s'est probablement déjà trouvé dans cette situation, avec des conséquences différentes : affaire étouffée, grasse rémunération pour la 'victime', peut-être même satisfaction de la partenaire. Si cela est le cas son 'comportement' ce jour là est 'normal', seule la résistance supposée de la victime est une nouveauté. Et cela serait grave, comment pourrait-on laisser un tel prédateur en liberté ? Et comment accepter cela quand on est son épouse ? Cela est bien naïf peut-être, mais quel message enverrait-on à nos enfants, qui ont tous 'subi' cet évènement ?

Il s'agit d'un 'coup monté', très difficile à croire. Très difficile à croire quand on est médiatisé comme l'est DSK, quand on se méfie, comme il l'aurait confié à un journaliste 2 semaines avant cet épisode, d'un coup dur de ce genre. Si cela est le cas, DSK se sera fait avoir comme un bleu, comme un débutant, et on pourrait douter de son sang froid (bien au contraire...) dans des conditions de stress important.

Troisième hypothèse, ni l'une ni l'autre des deux versions ci dessus, et notre ami dispose vraiment d'un organe qui occulterait toute logique de raisonnement en situation de tentation. Et celles ci doivent être quotidiennes....sauf à Rikers Island !

Je rappellerais pour ceux qui l'ont oublié, ou qui n'auraient pas eu vent de cette information, que lors de la nomination de DSK à la tête du FMI, certains membres du personnel de cette institution devant être au contact de son directeur, ont été déplacés par la direction du FMI, en vue de l'arrivée du futur directeur.
Sa réputation l'aurait donc précédé d'une manière ou d'une autre !

Chez nous, au pied de notre bon clocher, les langues se délient, les uns et les autres prennent position, mais personne, non personne n'est indifférent à ce mini-séisme politique.

Fukushima semble déjà si loin....