samedi 15 octobre 2011

Coupe du monde de rugby : la France en finale, et un sentiment mitigé



Evidemment, en tant que supporter de l'équipe de France, comment ne pas se réjouir de cette qualification pour une troisième finale de coupe du monde de rugby ?
Un dernier match se profile donc le WE prochain, contre les Wallabies ou les Blacks, qui devrait être un super match, avec un enjeu très excitant pour les Bleus, un premier titre mondial.
Mais en tant qu'amateur de rugby, quelle déception, de voir ces Gallois courageux et superbes durant ce match, échouer sur le fil, d'une qualification qui serait méritée, amplement.
Les hommes au Poireau ont joué, essayé, dominé, marqué le seul essai du match.
Ils ont, à l'inverse de notre XV réalisé une exceptionnelle coupe du monde, et n'en seront au final récompensé que par un match pour la 3ème place.
Alors certes, ils se retrouvent dans une situation que le XV de France a déjà connu maintes fois par le passé, jouer mieux, mériter de gagner, et perdre.
Mais compte tenu du jeu proposé par l'équipe de France tout au long de ce tournoi, que risque t'il de se passer lors de cette finale, face à des équipes joueuses, solides et sûres de leur fait ?
Il y a de quoi en frémir d'avance...
A moins que ?
Peut-on encore espérer un sursaut d'orgueil en finale ?
Retrouver enfin ce jeu à la française, imaginatif, surprenant, craint de toutes les équipes du monde ?

Ce serait donner raison au rugby, et moucher les sceptiques sur cette place en finale - imméritée jusqu'à maintenant - et dont je fais partie.
Oui, je ne demande qu'une chose, être mouché, et avoir tort !
Allez les Bleus, surprenez nous, le WE prochain.

vendredi 14 octobre 2011

Quand l'actualité révèle un profond malaise....l'éducation nationale

Il en faut du courage pour être enseignant aujourd'hui....
Il y a 20 ans déjà, les professeurs se heurtaient très souvent à une résistance de la part de leurs élèves, dans le bon lycée au sein duquel j'ai effectué mes études secondaires.
Il faut croire que l'éducation et le savoir autorisaient la critique.
Ils permettaient parfois, en tout cas, d'avoir une opinion sur les programmes, et la nature de l'enseignement.
Je me rappelle ainsi une prof d'histoire géographique pour laquelle le programme de première s'était résumé à la révolution en Russie en 1917. Un peu tendencieux, et limité, non .... ?
Le corps enseignant se heurtait déjà à de nombreuses difficultés de compréhension et d'adhésion d'une population revendicatrice, et d'une tranche d'âge naturellement portée à la contestation, pour une bonne part en tout cas.
Mais que dire d'aujourd'hui !

La tranche d'âge des 13-17 ans, en pleine adolescence, dispose d'un accès accru à l'information, via le net.
Evidemment, cela n'est pas utile dans le déroulement des études, en tout cas de l'usage que cette population semble en faire.
On peut le regretter.
Mais face à un corps enseignant sur la défensive, parfois totalement largué dans son appréhension de la relation aux élèves, les étudiants ne manifestent plus aucun respect.
Cela est-il dû à l'immobilisme total, en tout cas perçu comme tel, de l'education nationale ?
Cette lourde et inerte machine semble pénalisée par un fonctionnement archaïque, et déconnecté d'un monde qui évolue de plus en vite.
Ainsi, j'ai eu il y a quelques semaines un échange avec une enseignante, autrefois motivée, mais que 20 ans de bagarre avec des élèves défiant l'autorité, et peu enclins à accepter le programme à ingurgiter ont totalement découragée.
 Il y avait de quoi, compte tenu de la rudesse de la tâche.
Et comme il est triste de constater cette vocation éteinte, annihilée totalement.

Doit on être surpris, juste dans la journée d'aujourd'hui, d'apprendre que l'une de ces enseignantes s'est immolée, et a succombé à ses brûlures, quand l'autre pétant un câble s'est acharné sur des policiers à coups de sabres ?
Cette folie suicidaire, cette agression meurtrière ne sont elles pas des signes désespérés, peut-être isolés, mais significatifs du mauvais état de l'éducation nationale en France ?

14 octobre 2011 - fin de semaine

Une longue semaine de travail.
Un trajet de scooter au milieu d'une circulation de malades.
Quelle mise en danger, presque quotidienne !
Les automobilistes sont dingues, stressés, énervés.
Chacun veut être rentré au plus vite.

Fatigue, lassitude....
Allez encore 5 étages à pied !
Et là, ce soir, quel spectacle magnifique !
Je vous laisse admirer....



vendredi 30 septembre 2011

France - Tonga : quand les coqs portent si bien leur nom



Quelle misère !
Le match n'est pas fini à l'heure où j'écris ces lignes, et pourtant, quel qu'en soit le résultat,il est déjà perdu.
Face à une équipe de Tonga combattante, comme on le savait déjà, comme 'Les Bleus' le savaient depuis longtemps, l'équipe de France réalise un match catastrophique !

Et encore, cette équipe tongienne est maladroite, pas réaliste, et devrait mener de plus de 20 points face à une équipe de France nullissime.
Pourtant, à 2 minutes de la fin, malgré la défaite qui se profile, 'Les Bleus', arrogants, manquant d'humilité, se rassureront en assénant que la qualification est assurée.
Les sponsors sont là, les grandes bouches aussi, de ces Bleus qui ne méritent rien de mieux que de se faire sortir le plus rapidement possible de cette compétition.

Quelle honte, quel manque de respect de ce XV tout minable !

Et quelle joie - finalement - de voir ces beaux tongiens éliminés de la compétition, mais qui l'ont gagné, eux, leur Coupe du Monde. 

lundi 8 août 2011

Août 2011

ACTUALITES DE CE TRES BEL ETE

- Claude Guéant veut entrer dans le Guinness des Records du nombre d'expulsés de notre beau pays. Quelle honte !

- Nafissatou est franchement pas jolie, comment DSK aurait-il pu avoir envie de se jeter sur elle ? Elle est si repoussante que cela ne peut être qu'un complot !

 - Vu un très bel arc en ciel en fin de journée. Mais des giboulées de mars le 8 août, faut pas abuser quand même Dame Nature !



mercredi 25 mai 2011

Le jeu de dupes

De la folie. L'histoire de DSK et de la jeune femme du Sofitel de NY est un vent de folie.
Tout le monde en parle, et c'est devenu aujourd'hui, dans les entreprises comme dans les soirées privées un 'must', d'en avoir une opinion bien tranchée, ou d'en faire un bon trait d'humour.
Evidemment cette situation a tous les ingrédients d'un succès médiatique annoncé.
Une personnalité mondialement reconnue, une mise en scène médiatique terrible, et condamnant l'homme sans jugement.
Une victime traumatisée et cachée, surprotégée.
Vue de France tout cela semble étrange, disproportionné, dans le traitement réservé à l'une et à l'autre.

Le puissant tombe de son piédestal. Certains s'en réjouiront, d'autres pas.

Plusieurs réflexions me viennent à l'esprit, concernant tout cela, et sans porter de jugement, ni en tirer de conclusions hâtives.

Strauss Kahn dispose d'un sentiment d'impunité tel qu'il se croit tout permis, et s'est probablement déjà trouvé dans cette situation, avec des conséquences différentes : affaire étouffée, grasse rémunération pour la 'victime', peut-être même satisfaction de la partenaire. Si cela est le cas son 'comportement' ce jour là est 'normal', seule la résistance supposée de la victime est une nouveauté. Et cela serait grave, comment pourrait-on laisser un tel prédateur en liberté ? Et comment accepter cela quand on est son épouse ? Cela est bien naïf peut-être, mais quel message enverrait-on à nos enfants, qui ont tous 'subi' cet évènement ?

Il s'agit d'un 'coup monté', très difficile à croire. Très difficile à croire quand on est médiatisé comme l'est DSK, quand on se méfie, comme il l'aurait confié à un journaliste 2 semaines avant cet épisode, d'un coup dur de ce genre. Si cela est le cas, DSK se sera fait avoir comme un bleu, comme un débutant, et on pourrait douter de son sang froid (bien au contraire...) dans des conditions de stress important.

Troisième hypothèse, ni l'une ni l'autre des deux versions ci dessus, et notre ami dispose vraiment d'un organe qui occulterait toute logique de raisonnement en situation de tentation. Et celles ci doivent être quotidiennes....sauf à Rikers Island !

Je rappellerais pour ceux qui l'ont oublié, ou qui n'auraient pas eu vent de cette information, que lors de la nomination de DSK à la tête du FMI, certains membres du personnel de cette institution devant être au contact de son directeur, ont été déplacés par la direction du FMI, en vue de l'arrivée du futur directeur.
Sa réputation l'aurait donc précédé d'une manière ou d'une autre !

Chez nous, au pied de notre bon clocher, les langues se délient, les uns et les autres prennent position, mais personne, non personne n'est indifférent à ce mini-séisme politique.

Fukushima semble déjà si loin....

dimanche 20 février 2011

La force des faibles : la puissance de la communication

En juin 1989, j'avais eu comme sujet de philosophie au baccalauréat (série B) le thème suivant :
La force des faibles.

Mes connaissances en philosophie étaient minces et j'obtins une mauvaise note à l'écrit, finalement compensée par une bonne note à l'oral.
L'actualité de ces derniers mois dans le bassin méditerrannéen, d'abord, et depuis cette semaine même à Manama, capitale du sultanat de Barheïn, me remémore cette composition de philo, et notamment un des exemples que j'avais utilisé pour souligner mon propos.

J'avais alors évoqué la 1ère intifada du peuple palestinien pour justifier la force et la violence de ceux qui n'ont rien envers leurs oppresseurs. Le cas palestinien est bien complexe, et avec le recul dont je dispose aujourd'hui, peut-être n'aurais pas utilisé cet exemple.

Cependant, n'est ce pas la force des faibles qui stimule aujourd'hui les populations arabes, en Tunisie, en Egypte puis en Algérie et en Lybie, au Maroc (contrairement à ce que je pensais la semaine dernière encore...), et même au très policé Sultanat de Bahreïn ?

N'est ce pas le fossé des inégalités qui stimule des peuples bridés de leur libre pensée, pas forcément totalement misérables, mais sûrement privés de droit fondamentaux, et laissés pour compte dans le fonctionnement de ces pays ?

N'est ce pas la force des faibles, ce souffle qui semble renverser tout sur son passage, qui est la cause de ces bouleversements, de cet embrasement qui se généralise ?

Les moyens de communication sur-développés permettent aujourd'hui la (plus) libre circulation de l'information, et empêchent ceux qui nous gouvernent de diviser pour mieux asseoir leur main-mise sur un peuple, un pays, une économie.

Internet, télés, radio sont un vecteur important de ces mouvements, et finissent par servir les faibles, allant contre l'intérêt individuel de ceux qui 'tiennent' ces médias.

La communication est devenue aujourd'hui un support décisif pour les 'faibles', qui suscitent désormais l'adhésion et le respect de toute la planète.

Les moyens de communication dont nous disposons empêchent ceux qui ont intérêt à étouffer l'information de l'utiliser à leur guise, au service de leurs intérêts personnels.
La première réaction de ces régimes dominants a d'ailleurs été de tenter de maitriser, voir d'interdire toute communication.
Heureusement, ce qui est possible avec un directeur de télévision à la botte des puissants est impossible avec la toile et les gouvernants sont maintenant exposés au regard critique, et devront impérativement et systématiquement prendre en compte cette donnée dans leur gestion de crise, leur communication, et leur manière de gouverner.

Oui, en cela le 'net' est une magnifique force, exploitable par tous, forts comme faibles, ces derniers ayant désormais d'autant plus de force qu'ils seront nombreux.

samedi 12 février 2011

Les hommes et les chiens

Le métro, un matin de semaine, il y a du monde mais la rame n'est pas bondée.
Evidemment chacun a la tête baissée, entourée d'un casque, le nez plongé dans un journal, les soucis, le travail.
Puis à une station, une femme entre avec son chien, un jeune briard, tout fou, tout excité, tout remuant.
Et je constate que les visages de chacun s'éclairent instantanément. Le pouvoir du jeune chien !
Le pouvoir de la gent canine sur l'être humain.
J'aime les chiens (surtout ceux de bonne taille !).
Mais je constate que les gens dans le métro sont devenus (et moi le premier) des autistes, sans beaucoup d'exception. Indifférents totalement à leur semblables, mais si touchés par un petit chien tout fou.
Je n'échappe pas à ce regrettable travers, ayant réalisé que si je connaissais le nom du chien de mes voisins, Cash, je ne savais même pas comment ils s'appelaient, après 4 années dans le même immeuble.
Dans le métro ou le train, certains sont quand même attendris par un bébé, ou un jeune enfant. Tous les autres sont exaspérés.
Seul le petit chien dispose de ce pouvoir et bénéficie de cette unanimité.
Quelle déviance ...

Méditerranée, ça bouge !

La Méditerranée.
Hier Hosni Moubarak a donc lâché la rampe, et annoncé qu'il quittait le pouvoir. (....après avoir affirmé l'inverse la veille !)
Une victoire pour la démocratie, le peuple en liesse. Ca tombe comme des chateaux de cartes sur la bassin méditerranéen.
Après Ben Ali, Moubarak.
A quand Bouteflika en Algérie, et surtout Khadafi, en Libye ?
On peut avoir le sentiment que ce n'est plus qu'une question de temps.
Je ne crois pas au même mouvement au Maroc, les différents voyages que j'y ai effectués me laissent croire que le roi Mohamed VI est aimé et respecté de son peuple, mais les choses sont tellement difficiles partout pour le genre humain et pour différentes raisons, que l'on ne peut être sûr de rien.

Du côté de l'Europe, après les émeutes en Grèce, le scandale continuel de Berlusconi en Italie. Certains italiens admirent cet homme à femmes, ce séducteur; d'autres doivent se dire que ce personnage a perdu toute crédibilité.

Oui, cela bouge à mort sur le bassin méditerranéen !

Ce qui est le plus dingue dans tout cela, finalement c'est la réaction des politiques français, de tous bords. Je ne suis pas suffisamment les médias de nos voisins européens pour comparer les réactions à ces 'révolutions', mais je suis conforté dans mon sentiment d'incompétence et d'opportunisme de notre classe politique, tous bords confondus.
Les voilà balançant sans vergogne aucune sur Ben Ali et Moubarak, soulagés de cette victoire de la démocratie, enfin.
Mais que faisaient ils ces hommes et femmes si soulagés aujourd'hui, comme s'ils n'avaient attendu que cela ces dernières années.
Ils continuent de croire que les français n'ont aucune mémoire ? J'espère qu'ils ont tort, et que leur manière de se raccrocher au souffle de ces grands mouvements populaires ne laisse personne dupe.
Ils me font penser à la fameuse chanson de Jacques Dutronc : les opportunistes, toujours du bon côté !

Pourquoi pas une 'révolution douce' en France et un changement de fond de notre classe politique, elitiste, incompétente, carriériste avant tout ?
Nous avons la chance d'être dans une belle démocratie, et de pouvoir voter pour cela. Ne soyons pas conservateurs, et faisons en sorte de ne plus subir ces hommes et femmes qui semblent se contreficher du sort des français, finalement.