samedi 5 juin 2010

La tartine dont on mange une bouchée chaque jour

Voilà une campagne de préparation au mondial bien décevante.
A la lueur d'espoir entretenue à l'issue du premier match a succédé une incompréhension, et même une terrible appréhension au terme du second match.

Puis une franche déception, assortie d'une grosse inquiétude, à l'issue de la défaite contre une équipe des tréfonds du classement.

Bien sûr le football est du sport, dont le résultat n'est jamais acquis.

Mais se plaçant du point de vue de la compétition, de l'excellence, l'on est vraiment étonné.
Tout d'abord, aucun des joueurs titulaires ne semble donner le maximum sur le terrain, ni même parfois le minimum, comme si la place était déjà acquise...et que l'on se préservait pour la suite des opérations.
Est-ce un comportement normal dans ces phases de préparation ?

A en juger par les équipes vues dans les mêmes circonstances, Italie, Mexique, Espagne, Corée du Sud, Argentine ou autres, les joueurs de l'équipe de France semblent bien les seuls à pratiquer cette réserve.

L'on a vu des rentrées très convaincantes, notamment celle de Diaby à chaque match.
A tel point que cela doit devenir vraiment difficile à RD de le garder sur le banc, à moins d'aveuglément franchement inquiétant.
Idem pour Valbuena et Gignac.
En revanche, que vient faire Govou au sein de cette équipe ?
Pourquoi effectuer tant de changements, lorsque l'on cherche une équipe qui gagne ?
Peut-on trouver la formule gagnante quand seuls deux joueurs de champ présents au début de la rencontre la finissent ?

Cette campagne de préparation est si peu convaincante, que l'on se prend à espérer que cela soit une stratégie de RD pour brouiller les cartes, et que son système de jeu et son équipe de départ n'auront rien à voir avec ceux proposés pendant cette période pré-coupe du monde.

Oui, pourvu que Raymond soit autre chose que l'être obtus que l'on exècre à chaque intervention, et que cela ne soit que calcul...

Juin 2010 : la tête à l'envers

L'on assiste à Roland Garros au succès final de Francesca Schiavone, la très sympathique italienne, au lendemain de la défaite des bleus contre les chinois.
Et l'on se dit que l'on a la tête à l'envers.

Dans les journaux, en écoutant la radio, en suivant les médias, l'on ressent la culture de l'individualisme du footballeur. Est-ce propre à notre pays, de percevoir son équipe comme un assemblage de joueurs, et non comme une équipe ? Est il naturel que sur les forums, sur les blogs, les commentaires soient principalement le reflet de querelles communautaires : je suis L. Vive L !
Moi je suis M, et nous sommes les meilleurs, Vive M. Et surtout à bas L!!!

Même dans un enjeu qui devrait fédérer, les communautés se tirent dans les pattes, et oublient d'oublier leur 'identité locale', pour se retrouver dans la cause nationale !

L'esprit de clocher forcené des supporters français est il la cause de l'individualisme décourageant des joueurs de l'équipe de France ?

En comparaison, la tête à l'envers, vous dis-je, la victoire de Francesca Schiavone, pourtant seule avec sa raquette, nous fait l'effet de la victoire d'une équipe, tant son clan semble impliqué dans ce succès.
Quel contraste !