mercredi 24 novembre 2010

Chromes

Il y en a de ces belles choses dans les car shows !!!



24 novembre 2010

Tiens cela fait longtemps. Presque 6 mois, déjà.
Rien à raconter depuis le printemps dernier ? Pas suffisamment de matière ?
Hormis la disparition de quelqu'un de très proche, les évènements récents n'auraient su être plus mouvementés, pour ma part en tous cas.
Peut-être aurai l'occasion de m'exprimer, ou en éprouverai-je le besoin.

Mais ce n'est évidemment pas de ma petite personne (je pense évidemment immense personnage ! ) dont il s'agit aujourd'hui, mais bien de l'actualité depuis juin.

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Coupe du monde 2010 : la honte, l'incompréhension, le ressentiment. On aura bu le calice jusqu'à la lie. Stop le spectacle ridicule, jouons la profil bas.

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Réforme des retraites :
on courait à la catastrophe. Trop de retraite à financer, pas suffisamment de revenus pour cela. Une réponse simple, augmenter naturellement la durée des cotisations. Nous devrons tous travailler plus. Et cela ne devrait même pas suffire.
Alors une partie de la France descend dans la rue, défendre ses avantages et combattre la réforme.
Cette partie est largement minoritaire. Elle défend ses intérêts. Commesi cela devait servir à quelque chose...

Cependant, une grande partie de l'opinion trouve cette mesure indispensable. Cette part de la population, on ne l'entend pas, elle ne s'exprime pas pour soutenir cette réforme. Il faut que ses intérêts personnels et immédiats soient menacés par une pénurie de carburant pour que quelques voix s'élèvent. (je parle hors politiques, qui se montrent, fonction de leur camp...seulement).
Finalement, on est dans une période ardue à tel point que chacun se concentre sur ses propres difficultés, uniquement.

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Que chacun se désintéresse de cette évolution majeure de notre vie avec cette réforme des retraites est finalement normal, ce projet étant porté par la classe politique, dont tout le monde se défie.

Nos leaders qui sont soucieux uniquement du jeu politique, semblent creuser de plus en plus l'écart entre les élites qui décident du sort de la France, et la population.
Les affaires qui continuent, rebondissent, les commissions, rétro commissions, crocs de bouchers, appels téléphoniques suspects, décorations douteuses; les montants de contrats, de dons, de patrimoine. Tout cela continue à décrédibiliser totalement notre classe politique et le monde des affaires.
Plus aucun souffle ne porte la conviction, en France.
Plus rien ne semble devoir élever les êtres et les âmes. Plus aucun leader ne suscite l'envie d'être suivi.

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Remaniement. Equipe restreinte. Joke.
On vire des mecs de gauche. On vire des mecs du centre. On garde le reste, et on remplace les partants par des amis plus utiles que d'autres amis, qui le sont, mais un peu moins. (ils sont verts, d'ailleurs)
C'est frais, authentique, plein de conviction. Tout va aller mieux, super. Les cartes sont redistribuées, et l'affreuse marionnette qui nous sert de président devrait connaitre des jours difficiles, à moins qu'il n'arrive à se planquer derrière son bon premier ministre.

Celui ci aurait mieux fait de se désolidariser, et de prendre une vraie stature, et briguer un rôle qui lui conviendrait plus qu'à son patron du moment.

Et Rama me manque déjà ...

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Tiens tiens, on n'a pas encore entendu parler du prochain concert de André Rieu. Zut! pourtant les fêtes de Noël approchent. Que fait André ? Il est en tournée mondiale ? Il a une hernie discale ? Il s'est fait kidnapper lors d'un concert dans une maison de retraite ?

Il nous manque le Mel Gibson de la variété classique... (oui oui oui cela existe la variété classique)

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Comme il m'arrive de trainer dans les beaux quartiers, je garde souvent l'oeil en l'air pour admirer les beaux immeubles. Et je vois tous ces volets fermés, tous ces grands appartements vides.
Je vois en revanche beaucoup de misère et de détresse, par terre, au pied de ces immeubles.
La France est aussi une terre de contrastes !

samedi 5 juin 2010

La tartine dont on mange une bouchée chaque jour

Voilà une campagne de préparation au mondial bien décevante.
A la lueur d'espoir entretenue à l'issue du premier match a succédé une incompréhension, et même une terrible appréhension au terme du second match.

Puis une franche déception, assortie d'une grosse inquiétude, à l'issue de la défaite contre une équipe des tréfonds du classement.

Bien sûr le football est du sport, dont le résultat n'est jamais acquis.

Mais se plaçant du point de vue de la compétition, de l'excellence, l'on est vraiment étonné.
Tout d'abord, aucun des joueurs titulaires ne semble donner le maximum sur le terrain, ni même parfois le minimum, comme si la place était déjà acquise...et que l'on se préservait pour la suite des opérations.
Est-ce un comportement normal dans ces phases de préparation ?

A en juger par les équipes vues dans les mêmes circonstances, Italie, Mexique, Espagne, Corée du Sud, Argentine ou autres, les joueurs de l'équipe de France semblent bien les seuls à pratiquer cette réserve.

L'on a vu des rentrées très convaincantes, notamment celle de Diaby à chaque match.
A tel point que cela doit devenir vraiment difficile à RD de le garder sur le banc, à moins d'aveuglément franchement inquiétant.
Idem pour Valbuena et Gignac.
En revanche, que vient faire Govou au sein de cette équipe ?
Pourquoi effectuer tant de changements, lorsque l'on cherche une équipe qui gagne ?
Peut-on trouver la formule gagnante quand seuls deux joueurs de champ présents au début de la rencontre la finissent ?

Cette campagne de préparation est si peu convaincante, que l'on se prend à espérer que cela soit une stratégie de RD pour brouiller les cartes, et que son système de jeu et son équipe de départ n'auront rien à voir avec ceux proposés pendant cette période pré-coupe du monde.

Oui, pourvu que Raymond soit autre chose que l'être obtus que l'on exècre à chaque intervention, et que cela ne soit que calcul...

Juin 2010 : la tête à l'envers

L'on assiste à Roland Garros au succès final de Francesca Schiavone, la très sympathique italienne, au lendemain de la défaite des bleus contre les chinois.
Et l'on se dit que l'on a la tête à l'envers.

Dans les journaux, en écoutant la radio, en suivant les médias, l'on ressent la culture de l'individualisme du footballeur. Est-ce propre à notre pays, de percevoir son équipe comme un assemblage de joueurs, et non comme une équipe ? Est il naturel que sur les forums, sur les blogs, les commentaires soient principalement le reflet de querelles communautaires : je suis L. Vive L !
Moi je suis M, et nous sommes les meilleurs, Vive M. Et surtout à bas L!!!

Même dans un enjeu qui devrait fédérer, les communautés se tirent dans les pattes, et oublient d'oublier leur 'identité locale', pour se retrouver dans la cause nationale !

L'esprit de clocher forcené des supporters français est il la cause de l'individualisme décourageant des joueurs de l'équipe de France ?

En comparaison, la tête à l'envers, vous dis-je, la victoire de Francesca Schiavone, pourtant seule avec sa raquette, nous fait l'effet de la victoire d'une équipe, tant son clan semble impliqué dans ce succès.
Quel contraste !

mercredi 19 mai 2010

Mondial, ça chauffe

Ca y est, c'est parti !
Les Bleus se sont retrouvés à Tignes.
Après avoir fait couler beaucoup d'encre, suscité de nombreuses polémiques, l'Equipe de France lance son mondial.
Le comportement, les attitudes de Raymond la science (de l'exaspération...) ont bien inspiré ses détracteurs dont, je l'écris et le revendique, je fais partie.

Maintenant la compétition commence, l'équipe que je vais supporter va jouer la compétition, et je l'espère gagner des matches.

Maintenant il est temps d'oublier les individus, et de soutenir, sans faille, notre équipe.

L'on rêve d'un Henry décisif, entrainant. D'un Anelka qui porte bien le ballon, le protège et permet de repositionner l'équipe, de la faire aller de l'avant.
L'on espère des missiles de Cissé, entré en jeu, bien servi par Gourcuff ou Ribery.
On souhaite voir Toulalan patron d'une défense infaillible au fil des matches.
On imagine Loris sauver les rares faiblesses de la défense, miraculeusement.

Bref on se convainc que la victoire est possible.

Et si l'on fait un excellent résultat, à ceux qui diront que Raymond est vraiment fort, l'on répondra que ce bon résultat s'est fait malgré lui, en toute mauvaise foi....

Carlos

Vous avez probablement remarqué le battage médiatique autour de la sortie du film Carlos.

Non, pas notre Carlos rigolard, le cobaye de Francoise Dolto, qui nous manque bien, mais bien celui qui ne nous manque pas, le méchant Carlos, le terroriste.

Parmi les pièces marquantes de ce tohu-bohu, un intéressant courrier, écrit par Carlos, Ilitch Ramirez Sanchez, de sa prison en France, à l'acteur qui joue le rôle dans le film d' Assayas, son compatriote vénézuelien, Edgar Ramirez.

Carlos y fait tout d'abord référence à un ancêtre commun, du nom de Ramirez, conquistadore (et massacreur d'indiens très probablement); La glorieuse conquête des Amérique est évoquée.

Puis Carlos s'indigne qu'un cousin, finalement, interprète un rôle dans lequel son image de terroriste idéaliste est écornée par une vie ressemblant à l'amoralité même.

Il s'insurge que cousin Edgar se prête à une telle mascarade, et le met en garde contre les dangers d'une gloire éphémère et infondée, et l'alerte de sa complicité avec le système décadent et impérialiste.

Bref, il n'est pas d'accord !

Bizarrement, cette lettre d'un fier descendant de conquistadore, vénézuelien, à un autre fier descendant de consquitadore, vénézuelien aussi, est écrite en français.

Carlos a t'il rédigé ce courrier en français, afin d'être sûr que le message passerait mieux une éventuelle censure du système pénitentiaire ?

Ou s'agit-il pour un prisonnier mégalo, interné depuis de longues années, coupé des feux de l'actualité de profiter de ce système tant décrié, et de l'actualité de Cannes, Côte d'Azur, France, à tout prix, même au ridicule de ce courrier ?

mardi 4 mai 2010

Le joli mois de mai

Ca y est !
C'est le joli mois de mai, et il y en a déjà tant à dire sur ce joli mois de mai !

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La météo, ici en région parisienne est vraiment exécrable depuis le 1er mai.
On se croirait en mars !
Froid, pluie, vent, tiens 30 secondes de soleil, ah c'est chaud !!! zut il pleut.

Etait-ce juste une provocation de Dame Nature envers les manifestants du 1er mai ?

Les manifs n'ont connu que peu de succès, chacun voulait profiter du beau temps.
La preuve : seule la manif' de Jeanne d'Arc et ceux qui se l'approprient comme symbole a été relayée par les médias, finalement.
Le vieux va t'il enfin lacher la rampe ? Qui sera l'héritier ? La fille ou le serpent ?
Le vieux va t'il lacher la rampe ? Personne n'y croit ... et puis il nous distrait l'aboyeur, celui qui ressemble au vilain chien de Tex Avery.

J'ai quand même eu l'explication à ce mauvais temps ces deux derniers jours : la reproduction des platanes.
J'en ai plein les yeux.
Les bourrasques de vent font chuter les boules de poil à gratter des platanes, qui éclatent sur le bitume, et sont soulevées, emportées par les rafales.
A en pleurer, la reproduction des platanes en ville ...
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L'équipe bleue sait gagner.Si si. Ils ont encore gagné un titre.

Cette équipe qui fait le désespoir de ses supporters, et qui est la risée de tous les autres en Europe a gagné un titre.

Et en jouant au football en plus. Un bon football, avec de l'envie, de l'agressivité, du talent.

La seule vraie conclusion de tout cela est qu'hormis une ou deux exceptions, cette équipe est constituée de joueurs qui se moquent du monde, des fumistes.

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Le planteur.
Le planteur est principalement une boisson à base de rhum et de jus de fruits frais.
Très bon. L'on aime à en consommer plusieurs à la suite, surtout si l'on peut se baigner en même temps.

Le planteur est aussi, à un moment de sa vie quelqu'un qui 'plante' ses amis lors d'un rendez-vous important, d'un évènement qui compte.
Très souvent avec une excuse vraiment bidon.
Nous avons tous été planteur, une fois ou plusieurs.
Moi aussi, évidemment.
Mais là, lors du match super important, se retrouver à 4 contre 5, contre les leaders du groupe pour un mal de ventre bidon 10 minutes avant le match !!!!
Ca c'est le roi des planteurs !
Comme on le connait depuis longtemps, qu'on l'aime, qu'il est comme cela, sans quoi il ne serait pas ce qu'il est, et comme on a quand même fait un match dont on peut être fier, on lui pardonne.
Mais P......, ne le refais pas !!!

lundi 12 avril 2010

Figuration

Je ne me rappelais pas avoir fait de la figuration dans Starsky et Hutch, heureusement les photos sont là pour rafraichir la mémoire !



Merci Bruno !


vendredi 9 avril 2010

Une efficacité déroutante, voire bloquante

18 heures environ, sur une avenue longeant les Invalides.
Un feu rouge. Quelques voitures sont arrêtées devant moi, en scooter.
Sur ma gauche stationnées, trois camionnettes.
Deux sont siglées gendarmerie nationale, l'une police nationale.
Dans les trois, les banquettes sont bien occupées.
Les fenêtres sont ouvertes, et quelques uns, sur la chaussée, le long de la file de voitures en attente du feu vert, papotent avec leurs collègues assis.
Au carrefour, deux gendarmes se placent devant les voitures, sous les yeux de quatre collègues au coin de la rue St Dominique.
L'on comprend qu'une manoeuvre se prépare, et l'on patiente, même à deux roues, puisque les espaces sont occupés entre la file de voitures et les camionnettes par ceux qui parlent.
Puis les feux se succèdent, la file s'allonge, jusqu'à bloquer le carrefour précédent, puis l'accès à l'esplanade.
Les deux gendarmes chargés de bloquer les voitures font des signes ostensibles d'assentiment, genre 'rodgeur, tout baigne' et évitent de regarder les voitures, mais les signes se multiplient et rien ne bouge !
Heureusement ils ne mâchent pas de chewing gum, et ne portent pas de lunettes de soleil, sans quoi l'on commencerait à craindre sérieusement de se trouver dans un film !!!
Enfin, l'on ne sait pour quelle raison, les camionnettes avancent.
La circulation reprend avec lenteur, mais l'on ne comprend toujours pas l'intérêt qu'il y a eu à faire patienter ces voitures au feu.
Puis 50 mètres plus loin, les trois camionnettes s'arrêtent à nouveau, rebloquent la circulation.
Ah fausse manoeuvre, elles font finalement demi-tour. Elles s'étaient trompées de chemin...
Il fallait tourner à gauche au feu !
Après avoir attendu à nouveau que le demi-tour de chacune soit effectué, avec lenteur, l'on se félicite de l'efficacité de nos fonctionnaires !
Epatant !

vendredi 2 avril 2010

Le shoji et les mains calleuses

Pendant 4 jours, mes mains si délicates (mais ne regardez pas mes lunettes...) ont affronté, vis et clous, marteau et perceuse, échardes et colle.
Mais comme le résultat me plait, malgré ses imperfections !



Petite mais tellement agréable pensée, ainsi que sa suite

Ce matin, j'ai vu mes voisins du dessous, Lauriane et Philippe, s'énerver contre leurs enfants qui tapaient du pied dans les flaques d'eau.
'Tiens, me suis-je dit, voyant leurs adorables frimousses réjouies, les petits des cochons aiment également se mouiller les pieds'
Cela est-il vrai aussi pour les autres animaux ?
De retour à la maison je vérifie de manière scientifique la réponse à cette question.
Après avoir lu avec attention Le Vilain Petit Canard et Babar, je confirme.
Les enfants de tous les animaux aiment se mouiller les pieds, les pattes, les sabots ou les palmes.

PS : mais ? Comment font les pauvres enfants des animaux vivant déjà dans l'eau ?

PS2 : j'ai vu Flipper le Dauphin, et Sauvez Willy, ils n'ont ni pattes, ni pieds, ni jambes, ni rien...

PS3 : ils n'ont pas besoin de flaques puisqu'ils nagent déjà

PSP : ouais mais comment ils font, quand même, les pauvres ?

Wii : au fait, on s'en contrefiche

Petit Robert : les mammifères ont tous des pattes, y compris dauphins et orques, imbécile (nm, se dit d'une personne au raisonnement perfectible), elles sont seulement atrophiées pour permettre un meilleur hydrodynamisme

Johnny Halliday : ah bon ?

Edouard Balladur : je vous demande de vous arrêter !

Bon... d'accord

Le pape, et l'empereur

L'église et ses travers, enfin évoqués par un pape bien somnolent sur le sujet.
En début de semaine, l'on a eu un débat largement relayé par les médias sur le scandale de la pédophilie au sein de l'Eglise.
Certains nous rappellent que les hommes de Dieu sont avant tout des hommes. Comment le leur opposer ?
D'autres les considèrent plus coupables que les civils, en raison de l'abus de confiance dont ils ont fait preuve.
J'ai été surpris d'entendre certains croyants défendre les hommes d'église avec beaucoup de véhémence et de bienveillance. Etat d'esprit naturellement tolérant, ou permissivité exceptionnelle par respect de l'institution ?
Ces mêmes croyants seraient-ils aussi indulgents avec des pédophiles du monde civil ?
Pas sûr.
La question mérite d'être posée, selon moi.
Par ailleurs, y a-t'il une réelle différence entre catholiques, protestants, juifs, musulmans ou bouddhistes sur cet épineux sujet de la pédophilie ?
Ce sujet est il également réparti sur la planète ?
Existe t'il des caractères discriminants nous permettant de zoner géographiquement ces sujets ? Sommes nous plus au courant dans le monde occidental, parce que nous avons le luxe de pouvoir nous pencher sur ces questions ?
Quand l'on n'a rien à se mettre sous la dent, accorde t'on la moindre importance à ce type de violence ?
J'aimerais bien le savoir.
L'on disposerait alors d'éléments pouvant nourrir le débat et les réflexions à mener.

****
Les voeux de LUMP
L'UMP est actuellement dans une position umpossible à tenir. Semblant rentrer dans sa crise d'adolescence, le parti délivre enfin certaines voix, encore trop umperceptibles, s'ériger contre son fondateur, maître et umperator.
Il était temps !
Le resultat umpitoyable des élections régionales alarme finalement toute une génération d'hommes et de femmes politiques bien sages, bien obéissants, pas du tout umpertinents, quand il faudrait l'être.
Cet échec électoral n'est-il pas le fruit de l'umpunité dont semble disposer le président au sein de son parti ?
L'homme à talonnettes umpose son discours, ses positions, mais peut être ferait il preuve de plus de bon sens, d'humilité, si ses camarades de l'UMP ne restaient umpassibles face à son umpérialisme depuis son élection en 2007 ?
Mais l'umposteur umpose ses positions, umprime un rythme effréné à sa volonté de réformes umprobables, d'umprovisations aussi maladroites que dénuées d'umpact réel.
Tout cela laisse une grande umpression de désordre.
On est umpatient de voir la tournure des évènements futurs à l'UMP, redoutant toutefois un umpardonnable et probablement umpopulaire statu quo.
Je suis, umpudemment, de ceux qui souhaitent une umplosion de l'UMP d'ici les prochaines présidentielles, afin de sortir de cette umpasse.
Alors les hommes et femmes de l'UMP, ne soyez pas umpressionnables, et devenez critiques, la situation s'améliorerait alors de manière umparable.
Le changement est maintenant devenu umpératif !

jeudi 1 avril 2010

Vie d'une clé, part two.

Pour une clé, les journées se suivent et se ressemblent...

Posé sur la cheminée, à même le froid contact du marbre, le porte-clés est saisi le matin par la main de la propriétaire.

J'ai attendu ce moment toute la nuit, car, la première, j'entre en action pour fermer la porte.

Descente en ascenseur. Le robot, la grosse clé toute moche et boutonneuse, frémit, s'excite, joue de ses larges épaules, toute tremblante de l'excitation de son entrée en scène.

Je la déteste.

Entrée au parking, nous sommes agressés par le coup de sonnerie stridente, déclenché par un des boutons de la grosse, et qui nous indique que les portes sont déverrouillées.

La grosse bave de plaisir, car le maître déclenche la libération de son extrémité. Quelle brusquerie dans cette érection ! Quelle vulgarité !

Chaque matin subir cette vanité !

D'autant que ce n'est que le début du calvaire...

Le maître, cet odieux personnage, incapable de respecter mon rang, s'assoit, se cale, ferme la portière et acccroche sa ceinture. La grosse est insérée, et le moteur démarre.

Nous sommes là, la naine de la boîte aux lettres, le bouton du parking et moi, suspendues à la grosse, qui elle est confortablement calée, et nous sommes toutes trois ballotées en tous sens, comme de vulgaires colifichets !

Je ne puis éviter les contacts, toujours répugnants, avec les 'sous-clés', boîte aux lettres et bouton de parking. C'est insupportable, d'autant que la grosse gémit de plaisir, se rengorge d'importance, et tel un clébard mal dressé, nous baverait presque dessus, durant les vingt minutes que dure le trajet. Un calvaire vous dis-je.

Enfin, nous arrivons au bureau. pas de clé, heureusement. Une carte permet l'accès à l'agence, au sein de laquelle mon maître aime s'écouter parler tout au long de la journée.
Traversée, toujours dans la main, puis le tiroir est ouvert, et nous voilà posées, inutiles, en vrac dans le noir, au milieu de trombones et autres élastiques - autant dire des intouchables, ceux qui grouillent.

Cela reste mieux que les affreux trajets de voiture, d'autant que la grosse, retournée à l'anonymat, tout comme nous, est maintenant obligée de ravaler sa fierté.

Dans ce tiroir, nous n'avons d'autre activité que de débattre entre nous des mérites et gloires de chacune. Cela pourrait ressembler à un caquetage, tant chacune tente de crier plus fort que les autres, et de couvrir les arguments avancés.

Discussions stériles sur la perte la plus grande pour le maître, si une clé seulement venait à disparaitre.

Le porte-clés, toujours fat et imbu de sa personne (bien à l'image du maître...), finit par calmer tout le monde lors de ces débats incessants pour nous rappeler la bien déshonorante réalité :

IL EST CELUI A NE PAS PERDRE

Comment argumenter devant cette évidence ? Nous voilà bien rabrouées et muettes, tout à coup.

Je me faisais, bien naïvement, une autre idée de mon destin.

Le soir, même cirque à l'envers, sauf que je tiendrai le dernier rôle.

Petite différence, à peine notable, mais que je tiens à préciser, à la fois par honnêteté intellectuelle, et par souci d'exactitude : les autres clés ne sont pas totalement inutiles.

Passage du bouton, donc, à l'entrée de l'immeuble; puis courte et précipitée utilisation de la naine aux dents pointues, qui s'accroche une fois sur deux à sa serrure de boîte aux lettres, refusant de la quitter (et cherchant selon moi à faire son intéressante).

Enfin dans l'ascenseur, je passe un moment au contact de la douce main du maître.
Il est agréable de se sentir un instant seule au monde, utile, préparée à l'action, concentrée sur l'objectif, souhaitant remplir parfaitement sa mission.

Gare toutefois à la déjection nasale que le maître oublie parfois à l'extrémité de ses doigts, après quelques feux rouges lors du trajet de retour à la maison...

Puis les retrouvailles avec ma serrure, ma moitié, ma soeur jumelle, ou plus exactement mon fourreau parfait, mon négatif.
Une véritable jouissance. Trop éphémère chaque fois.

Quelle perfection que nos deux corps se rencontrant, se glissant l'un contre l'autre, se rejoignant parfaitement pour permettre l'ouverture.
Même le son en est parfait. Un léger glissement de métal, puis une sorte de déclic, le calage. La rotation, énorme sensation de puissance, le claquement bref et massif de l'acier libérant l'acier.

Dernier quart, ouverture de la porte, un ressort nous redirige dans l'axe parfait.

Je quitte mon fourreau, encore tremblante et à regrets, puis, dans la plupart des cas, suis posée, - de temps en temps jetée - avec l'ensemble sur le tableau de la cheminée.

Bonne à rien, inutile jusqu'à demain matin.

Vie d'une clé, part one.

Ca y est !
C'est le grand jour !
Ramon Ramirez, en charge du stock aux Etablissements Fiché, Fiché et fils, m'a tirée de mon rack, et emportée à l'atelier, posée sur un établi, en compagnie de mon double.
Dans quelques minutes, je vais être gravée, personnalisée, devenir unique (mais en double...).

Enfin sortir de l'anonymat, être affectée à MA serrure, et rentrer dans le monde par la grande porte, tout du moins sa serrure.
Cette serrure sera le point d'entrée d'un blindage inviolable. Seule moi (et mon double...) serai en mesure de violer cette serrure, faire capituler ce blindage.
Une carte, unique elle aussi, sera gravée et confiée à notre propriétaire, certificat d'authenticité, garantie du fabricant, et seul possibilité de me cloner.

Comme je suis excitée. Comme je suis fière. Jouer enfin le rôle de ma vie. Faire mon entrée, forcément spectaculaire compte tenu de mon importance, dans le monde extérieur.


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Ca y est.
Je suis testée et ajustée sur une porte en bois, massive et lourde, rassurante avec son blindage, et sa serrure des établissements Fiché, Fiché et fils.
Je passe enfin dans la main de mon propriétaire, Nicholson, écrivain médiocre et personnage d'arrière plan, dont la principale qualité est d'être mon maître.

Il me glisse dans un porte-clés (fort beau et taiseux, ce doit être une tactique pour nous séduire, nous les clés).
Horreur ! Je ne suis pas seule ! Il y a d'autres clés avec moi ! Je pensais, compte tenu de mon importance, de mon caractère unique disposer d'une place de choix.

Me voilà ballotée et secouée par d'autres clés dont le contact m'est vraiment pénible.

Le goujat !

Je pensais que mes gravures circulaires, de profondeurs diverses et se recoupant les unes les autres, fruit de la sueur et de l'inventivité de plusieurs générations d'artisans-compagnons me réserveraient un sort plus....personnalisé.

Si mes concepteurs savaient cela...vulgairement coincée entre d'autres clés, de moindre importance, forcément. Des générations de Fiché, personnages rougeauds, bourrus, amoureux de leurs serrures et ferronneries, et indifférents à l'humanité, se retourneraient dans leurs tombe.

Surmontant ma répugnance, et déjà résignée à l'idée de devoir cohabiter, je détaille mes consoeurs et rivales, sous le regard moqueur et condescendant du porte-clés.

Elles sont au nombre de trois :

La première, minuscule et peu digne d'intérêt, au look de mini-scie, doit être la clé de la boîte aux lettres, protection imaginaire, totalement inoffensive et insignifiante. Risible.

La seconde est plus épaisse, mais ses armes se cachent sous une coque plastique boutonneuse, et dispose d'une diode clignotante. Affreusement laid mais terriblement inquiétant !
Elle semble arrogante et dominante. S'en méfier.

la troisième est circulaire et enflée, comme un bouton. Elle ne compte aucune marque distinctive, et doit être ce genre de nouvelles clés à distance, communes, partagées par tous, et donc fort peu prestigieuses.

Non, vraiment, se méfier de R2D2, la clé à lumière.

samedi 20 mars 2010

Blogueur en campagne

Hé toi !
Oui, toi Lecter !
Je sais à quel point lire les âneries égocentriques d'un quidam peut être rébarbatif, voire terriblement ennuyeux.
Il faut quand même que tu t'inscrives à mon blog, que tu en deviennes membre. Tu n'es pas obligé de lire, non, mais en devenant membre, tu seras informé de chaque nouvelle parution, et en cliquant sur le lien, tu feras le buzz, Lecter, tu feras le buzz.
Bien sûr, si tu cliques sur le lien et ne lis pas, tu seras réduit à n'être qu'un simple buzzer; autant lire, si tu as un peu de temps.
Tu pourrais être distrait par tes lectures, rire un peu.

Ou trouver, comme moi, mes idées géniales, exceptionnelles, incroyablement drôles, originales et surprenantes, et en parler à tes potes, qui penseraient de même.
Et les potes de tes potes.
Qui tous deviendraient membres.
Tu imagines, tu serais, oui toi, tu serais à l'origine de ce buzz énorme !
Et le buzz dont tu serais à l'origine propulserait un génie, méconnu jusqu'alors sous les feux de la rampe.
Radios, télés, journaux, l'on s'arracherait cette plume sublime, tantôt rigolarde, sentant bon la cuisine française, parfois acide, comme le venin de la veuve noire.

L'on serait suspendu aux paroles de celui que tu lis, en première exclusivité, avant tout le monde, et tu pourrais le raconter à tes petits enfants. Comme un souvenir du bon vieux temps : 'ah, lui ? je le lisais déjà qu'il ruminait encore ses idées pour lui-même seulement. Quand on pense à ce qu'il est devenu...'

Puis le charisme infini du narrateur, son aisance à faire passer les messages, à comprendre tout et tous, analyser et transmettre, ferait de lui un personnage important, reconnu, respecté de la plupart, écouté par tous.

Et grâce à toi Lecter, je finirais par devenir écrivain à succès (mais quand même pas 'populaire'), Grand Croix de la Légion d'honneur (sur ma demande insistante, et grâce à une pression exercée sans relâche pendant des années sur les membres les plus influents de mon réseau, et quelques valises de billets peut-être ? Après tout, nous vivons une époque moderne...), parrain à vie et Président d'Honneur de l'équipe féminine de natation synchronisée, membre de l'Académie Française, vainqueur des JO d'hiver à la tête de l'équipe de curling française, mari de Roselyne Bachelot (non, blague), prix Nobel de littérature, vainqueur du prix Pulitzer (pour un dossier sidérant et révolutionnaire traitant l'influence du chant des oiseaux sur la manière de faire du vélo ), pour finir Maître de l'Univers, Sage d'entre les Sages, Sa Grandiose Majesté du Tout, Son Importantissime Cadeau de l'Au-delà, et bien évidemment sauveur de l'humanité.

Et toi Lecter, tu disposerais d'une sorte de gloire par procuration, accoudé au comptoir tout le monde t'écouterait ressasser que tu étais un des tous premiers membres de ce blog, de ce ras de marée d'idées de génie, de ce volcan de propositions ou simples pensées, les unes et les autres salvatrices pour l'humanité.

La gloire pour toi, Lecter, dans tous les bars de la planète...

Je crois, Lecter, que tu as maintenant compris le véritable enjeu de ce blog, et que tu es convaincu qu'en être membre est la chance de ta vie.

Bienvenue, Lecter.

Film gore

Je traine devant un film que je regarde d'un oeil.
Il s'agit d'un navet avec Dustin Hoffman et Emma Thomson.
C'est la rencontre de deux quinquas, un musicien raté, une hôtesse de l'air à la vie sidérante de vide.
Tout baigne, l'espoir renait dans leur vie. Le sourire revient.
Et soudain cela dérape, et Dustin et Emma s'embrassent.
Et l'on imagine la scène hot du film.
Et c'est vraiment gore, Dustin et Emma nus.
Alors on éteint sa télé, ouf !!!

Sports divers

Quel meilleur titre pour le premier jour du printemps que ce sports divers ?


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Grand chelem de la France pour le tournoi des 5 Nations.
J'ai regardé le match avec mes fils, et constaté le pouvoir des médias sur l'esprit. J'ai donc passé près d'une heure à expliquer à mes fils que le rugby est le sport collectif par excellence, et qu'il n'y avait pas que Chabal dans l'équipe, mais qu'il entrerait sûrement en cours de match. Difficile de le leur faire comprendre, tant son absence leur parait incompréhensible !
Pour ce qui est du match, l'on ne retiendra que la célébration d'un grand chelem tant le jeu fut haché, et entaché de fautes. L'engagement fut féroce, autant que les envolées rares.

J'ai eu une drôle de pensée avant le match, lors des hymnes.

Tout d'abord, entendant le 'God saved the Queen', une grande émotion, et un étrange sentiment d'appartenance au peuple anglais'. Je suis anglophile, et ai vécu un temps à Londres, mais quand même...
Etrange, oui, vraiment.

Puis entendant la Marseillaise, j'ai perçu les fracas de la guerre et la violence de l'homme, et me suis demandé en quoi cet hymne pouvait correspondre à l'identité nationale.
Nul doute qu'une grande partie de la population française ne peut se reconnaître ou s'identifier à ce chant guerrier d'un autre âge.
Si nous n'étions pas à cette époque de paillettes et de poudre aux yeux, de charlatanisme et de courtes vues, j'initierais volontiers un mouvement destiné à changer d'hymne.
Le souci est que la composition du nouvel hymne que devrait adopter le peuple français pourrait revenir à Carla, à moins que sa prochaine rupture avec Nico - ce que l'on appelle une disgrâce, à la cour - ne l'empêche d'embrasser cette mission salvatrice pour la France (bref haussement des épaules, repositionnement des épaulettes rembourrées...).
Malgré l'imminence de son éviction de la vie de l'homme à talonnettes, l'on ne peut courir le risque d'une ballade à la guitare pour célébrer l'esprit de la France, tout le monde en conviendra.
Tant pis, gardons la Marseillaise....

dimanche 14 mars 2010

Régionales, mars 2010

Si l'on retirait au mot régionales, des lettres en proportion du taux d'abstention lors de ces élections, cela donnerait le résultat suivant : r g o a e.
Cela n'aurait aucun sens.....

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Lisant ça et là commentaires et réactions des journalistes et politiques sur ces élections régionales, je constate, consterné (ou plutôt soulagé...) que ce petit monde de la politique, élus représentants, journalistes vit sur une planète qui n'est pas la mienne.

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Première de ces réactions, celle de la non moins première secrétaire du PS : " les français ont envoyé un message fort".

Selon elle, ce message serait donc destiné aux politiques de droite, et aurait comme sens : " nous ne vous aimons plus, nous voulons la gauche, nous aimons la gauche"

Je partage l'opinion de Martine Aubry quant à l'importance du message envoyé, mais ne lui vois pas le même sens.

Avec une participation inférieure à 50 %, le message est effectivement clair :

"Vous les gens de la politique, êtes des individus sans convictions, sans souffle, sans vision. Vos luttes de clan, vos guerres de pouvoir ne nous intéressent pas. Nous sommes lassés et indifférents, continuez vos gesticulations, nous savons à quoi nous en tenir."

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L'on peut continuer de voir, lors de soirées électorales, les têtes déconfites des perdants, ou réjouies des vainqueurs d'un soir, insouciants du lendemain, et déjà de leurs promesses. Certains se rengorgent en tentant d'enfoncer leur adversaire. D'autres se défendent, défendent leur bilan, leur groupe, leur famille, en promettant de changer, de tenir compte des enseignements du scrutin etc etc...

Parfois l'on en voit aboyer qui n'ont de légitimité que parmi leurs pairs, et aucune auprès des électeurs. Je pense à Frédéric Lefebvre, qui semble ne chercher que le conflit, la confrontation brutale. "Brutus au pied" devrait lui enjoindre son maître, avant de s'attirer des ennuis. Un chien qui aboie trop dérange le voisinage. Surtout en politique, ou l'on peut assassiner, mais froidement et en silence.

Ces soirées et débats me rappellent la cour de récréation de l'école primaire, les nananère, les bonbons distribués aux uns et ostensiblement pas aux autres.

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Malgré son lâchage (lynchage ?) total par son parti, Frèche se réjouit de son résultat. Sans partager ou cautionner les opinions de l'homme, je me réjouis aussi de ce pied de nez à la politique suintante de lâcheté et d'opportunisme des appareils. Tant pis pour le politiquement correct : Vas-y Georges, ne lâche rien !

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D'après journalistes et analystes, ayant voté EE au premier, Huchon VA avoir ma voix au second tour.

Ah bon ? Flûte, je n'étais pas au courant. Tout est déjà prévu, si, si. Alors l'écologie est de gauche ? Daniel tu confirmes ? Oui, c'est sûr ?

Bon. Pour le second tour, je n'irai pas voter, mais enfourcherai mon vélo, me rendrai à la gare puis prendrai un train, s'il n'y a pas grève, et irai pêcher.

Je me suis laissé dire que dans un petit endroit bien tranquille, dans le Cotentin, à proximité de Beaumont-Hague, il existe un petit spot de pêche ou les homards sont gros comme des chiens, et les bars plus long que les jambes de Jamie Lee Curtis !!!! Un vrai festin en perspective !






samedi 6 mars 2010

Semaine sportive

Jeux olympiques

Biathlon : mon fils trouve que ce serait plus sympa si les skieurs tiraient sur des animaux, plutôt que sur des cibles. Tu vois genre des lapins, des renards, ou des caribous. Puis le poids des animaux abattus rentrerait dans le score final, hein Papa ?

Moi, tout bien réfléchi, je trouverais cela bien sympa…surtout si l’on utilisait les footballeurs qui plongent, trichent et crachent comme cibles ! Le résultat dépendrait alors du montant du dernier transfert du footballeur abattu.

Imaginez l’audience télé des JO lors de la traque de Cristiano Ronaldo par Bjoerndalen et les frères Fourcade ....

Formule 1 :

Super Michaël est de retour. On est tous contents. Avec un peu de chance, il gagne cette année le championnat, avant la dernière course.

Au cours de celle-ci, il trouve la mort, ou se retrouve paralysé.

L’on perd alors Super Michaël, mais l’on gagne un Dieu.

A l’ombre duquel Ayrton figurera simplement comme simple prophète.

vendredi 5 mars 2010

Equipe de France de football

Il est inenvisageable de stopper RD maintenant, si proche de l’échéance. Que faire alors ?

Eh bien je frapperais un grand coup ! Sans vouloir couper les têtes, je matérialiserais un vrai danger pour les joueurs : ne pas être sélectionné. Pour cela, je convoquerais Thierry Henry, et lui expliquerais pourquoi, malgré son immense talent, et son statut de capitaine, il ne serait pas au sein du groupe lors de la compétition.

Son éviction serait riche en conséquences positives :

Beaucoup d’attaquants sont pressentis pour la Coupe du Monde, et efficaces dans leurs championnats, qu’il n’a pas été possible de faire jouer ensemble, pour des questions de statut d’indéboulonnable de notre Titi. Voilà une place de libre.

L’ensemble des joueurs prendrait alors conscience qu’une place en équipe de France n’est pas un dû, mais un devoir. Le passé de l’équipe et la qualité supposée des joueurs interdisent que l’on puisse assister à de si affligeantes prestations au fil des matchs, que je crois liées à l’absence de motivation et au dilettantisme de beaucoup de joueurs.

La communauté du football serait sûrement apaisée de la mise en retrait de Thierry Henry, tricheur patenté et vilipendé, même si l’on sait que tout footballeur a commis pareil méfait, et que triche, exagérations, plongeons et mauvaise foi évidente sont infligés répétitivement à tout spectateur de football.

Thierry Henry raterait une Coupe du Monde. Sa Coupe du Monde. Celle de capitaine. Mais il ne la mérite pas. Son talent est immense, et il a souvent marqué des buts importants pour ses équipes, y compris l’équipe de France. Mais il n’y est plus. Il se comporte en rentier, quand son poste exige d’être comme un loup, mort de faim sur chaque ballon. Il devrait donner l’exemple en tant que capitaine, et le monde entier le voit délibérément toucher deux fois, deux fois !, le ballon de la main.

Qu’il se retire. Il aurait pu le faire dignement, et il le ferait j’en suis sûr s’il comprenait que cela serait la meilleure chance pour l’équipe de France de jouer une compétition libérée du fardeau de sa présence, et du préjugé négatif que l’on éprouvera forcément à l’énoncé de son nom.

Voilà Ray, tu vois, c’est simple le foot !

lundi 22 février 2010

La forme olympique

Mais que se passe t'il ?
Il fait noir, je n'y vois goutte.
Je suis immobile, me sens incapable de mouvoir quoi que ce soit, et ne sens pas mes membres, sans que cette sensation ne me soit désagréable.

Je suis dans un espace confiné apparemment, mais je ne ressens aucune difficulté de respiration.
Ou suis-je ? Pourquoi suis-je contraint à l'immobilité, pourquoi cette impression de solitude détachée ? C'est étrange je ne me suis jamais encore senti ainsi.
Mais silence ! On vient, j'entends des bruissements, des pas qui se rapprochent. Des voix qui me semblent venir d'un pays nordique me parviennnent enfin.
Elles se rapprochent, elles sont là. Et j'entends un loquet se libérer, une porte coulisser.
Puis je suis soulevé. Sans ménagement aucun. C'est un violent tourbillon, je me sens tourné sur moi même, suspendu.
Etrangement, même balloté comme je suis sûr de l'être, je ne ressens aucunement la tête me tournant, ou mon ventre se soulevant.
Comme conscient de la sensation, mais n'en subissant aucune conséquence physique.
Puis un rythme plus régulier, de croisière, s'installe. Je suis affolé un instant de comprendre que je suis dans un sac, porté par la main d'une femme, avec tant de facilité. Comment est-ce possible, étant proche du quintal ?
Sur notre trajet nous croisons maintenant d'autres personnes. A en juger par le nombre des langues pratiquées au fil de notre avance, l'endroit dans lequel je me trouve, et sur lequel je ne dispose d'aucune information est à vocation internationale. Les échanges sont toujours brefs, concis, et je comprends parmi certains des encouragements, des mots amicaux, des étreintes brèves et intenses.
Puis le son se fait plus présent progressivement, et augmente rapidement maintenant. Quelques invectives, de nombreux bavardages se succèdent, mais j'entends, sans aucun doute, un public. Je suis transporté dans un sac ou une valise à bout de bras, par une femme qui se dirige tout droit vers un stade, une salle de concert, de cinéma, un théatre ou un meeting politique.
Puis je ressens comme une baisse rapide de la température pendant que l'on pénètre dans une salle qui résonne, et dont l'écho et la circulation des sons me convaint qu'elle est close, contient des centaines de personnes, des multitudes de conversations, que son plafond me semble immensément haut, bien que je ne doute pas de sa présence.
Puis je perçois une tension physique autour de moi, comme si mon contenant était tiré vers le haut, un bruit de fermeture éclair me parvient, ça y est je vais être libéré !
Et je suis saisi.
Cette fois ci directement soulevé par une main féminine. Quelle surprise de sentir cette main m'empoignant, tout en étant sûr que cela est impossible. Je tends l'oreille et suis frappé de stupeur de me découvrir à Vancouver, dans le stade olympique, et que va se dérouler un match de curling. Je réalise alors, comme si cela m'était parfaitement naturel que je suis privé de la vue, tout autant que de mouvement.
Je n'ai pas le temps de le constater, que je suis caressé par une peau de chamois, plusieurs fois. Et en en ressentant énormément de plaisir, la peau vivement lustrée par le linge, sous la main de cette femme qui m'a extirpé de mon placard, porté de ses bras, et délivré de ce sac.
Puis je suis posé sur la glace, à plat. Je ressens alors que je suis à ma place, instinctivement. C'est pourtant de la folie, mais campé là, sur le dos, le long d'un revêtement gelé, et parfaitement lisse, je sais être à ma place.
Mais que suis-je ?
La main me saisit, me tourne, me retourne, me fait glisser légèrement. Quelle bonne sensation. Comme je me sens bien. Puis je ressens une poussée uniforme, je me tourne sur mon axe. La prise de la main se rafermit, puis délicatement, avec une extrême douceur et très progressivement relâche son étreinte.
Ca y est, je file, je glisse sur la glace, pour un temps qui me parait infini.
D'abord rectiligne, ma trajectoire s'incurve légèrement, j'entends, comme étouffés dans les oreillers d'une caisse-claire, des cris, des encouragements, et je file sans accroc, dans une douceur infinie, le ventre offert au plafond, jusqu'à un bref choc, intensément surprenant, puis un second qui l'est tout autant, tant il est rapide à succéder au premier.
Je sens enfin ma trajectoire mourir, deux fois déroutée par ces collisions légères, pour finir par m'immobiliser totalement, mon épaule reposant sur une autre épaule.
Les cris de joie, les applaudissements prolongés, les congratulations, et mains qui se tapent, ce devait être un beau lâcher de pierre !
Je suis fier d'en être ! Vous rendez vous compte ? Les Jeux Olympiques. Tout à mes surprises successives, j'avais oublié que c'étaient des Jeux de Vancouver dont il s'agissait. Quelle étrange et puissante fierté de me dire que j'en étais un acteur. Passif, certes, mais acteur quand même.
Une voix familière s'adresse à moi, dans la direction de l'épaule contre laquelle je me suis échoué. C'est Pa, mon voisin.
'Tiens salut Pa. Toi aussi tu fais les Jeux Olympiques ? C'est génial, non ? '
Sans avoir le temps de recevoir sa réponse, un pied me dégage du chemin, fermement, et m'envoie bouler contre des rambardes délimitant la piste.
Piteuse sortie pour la pierre que je suis.
J'aurais rêvé mieux comme baisser de rideau, pour tout avouer, mais je suis content d'avoir expérimenté le troublant plaisir du lancer de pierre, et je suis aux Jeux Olympiques de Vancouver, tabernacle !
'On se voit demain, Pa ?'

dimanche 21 février 2010

Dimanche de campagne à Paris

J'aime les dimanche.
Le dimanche, quand je suis dans ma bonne ville de l'Ouest Parisien, je prends le temps pour la mise en route, plus encore que n'importe quel jour.
C'est le jour de la semaine ou l'on prend tranquillement un copieux petit déjeuner, ou l'on passe devant le guichet du loto, son ticket bien au chaud dans le portefeuille, que l'on évite soigneusement de vérifier, afin de faire durer l'espoir du gain maximal, aussi hasardeux que douteux d'un point de vue moral si l'on considère la difficulté que beaucoup d'entre nous ont a boucler le budget péniblement mois après mois.
C'est aussi jour de marché.
Le marché le dimanche, c'est la vie, les rencontres de voisins, de connaissances professionnelles, hors cadre habituel, c'est aussi le plaisir anticipé des bons petits plats que l'on prévoit de se concocter, la rencontre de nos blanches mains de tertiaires avec les produits du terroir, ou la main calleuse du commerçant. Un véritable voyage !
Mais le dimanche quand on est en période électorale c'est aussi et surtout la maîtrise du parcours, l'anticipation des déplacements, la mobilité du regard qui doit pouvoir se détourner au plus vite, tout cela pour éviter de se faire alpaguer par les braves 'croyants' qui soutiennent encore une étiquette ou une personnalité locale, et tentent, tout en vous fourgant un papier qui encombrera votre panier jusqu'à ce qu'il encombre votre poubelle puis la décharge ou l'incinérateur, d'entamer un dialogue qui pourrait déboucher sur ce que vous représentez, en somme : un vote.
Ils sont courageux ces aveugles qui attachent tant d'importance à soutenir leur mouvement, à tenir le pavé auprès de nous qui sommes prêts à prendre notre plaisir dominical, mais qui n'avons aucune, mais vraiment aucune envie d'écouter les âneries partisanes de tous bords.
Alors nous nous organisons pour éviter le maillage serré, à droite, à gauche, au centre et sur les ailes. Notre esprit embrumé s'est immédiatement resaisi devant le danger, et parvenir à la bousculade des allées sans arrêt imposé par un tract dans la figure mobilise toute l'énergie qu'il est possible de déployer en ce jour au ralenti.
Il arrive tout de même parfois que l'on choisisse une réponse préparée à l'avance devant l'obstacle.
'Non merci' est la plus neutre, la plus courante.
'je ne partage pas vos idées' est bien courageux, et peut être dangeureux, bien que très sobre.
'j'ai déjà donné' peut faire très bon effet, si vous arrivez à bien planter le distributeur de tract dans la foulée.
'grrrrmmmmm' en bousculant l'individu est recommandé, surtout si votre solliciteur est malingre et porte des lunettes
'vous croyez encore à ces conneries ?' accompagné d'un regard condescendant mais aussi incrédule vous garantit la paix immédiate, et vous pouvez même rester sur place, et prendre votre temps.
Aujourd'hui, j'ai eu droit à un : 'douze milliards', balancé sans préavis par une militante du PS dont j'ai croisé le regard.
Evidemment j'ai passé mon chemin. Douze milliards ? Quoi douze milliards ? Du marchand de volaille, en passant par le poissonnier, le fleuriste, le 'primeurs', le charcutier et le boucher, c'était ma préoccupation. Douze milliards ?
C'est un argument électoral, ça ? Une accroche valable pour le quidam qui va faire ses achats ? Douze milliards de quoi ? D'euros ? Ca fait combien, douze milliards ?
C'est ça la politique sur les marchés ?
Bon, je vais aller 'checker' mon bulletin de loto....