vendredi 14 octobre 2011

Quand l'actualité révèle un profond malaise....l'éducation nationale

Il en faut du courage pour être enseignant aujourd'hui....
Il y a 20 ans déjà, les professeurs se heurtaient très souvent à une résistance de la part de leurs élèves, dans le bon lycée au sein duquel j'ai effectué mes études secondaires.
Il faut croire que l'éducation et le savoir autorisaient la critique.
Ils permettaient parfois, en tout cas, d'avoir une opinion sur les programmes, et la nature de l'enseignement.
Je me rappelle ainsi une prof d'histoire géographique pour laquelle le programme de première s'était résumé à la révolution en Russie en 1917. Un peu tendencieux, et limité, non .... ?
Le corps enseignant se heurtait déjà à de nombreuses difficultés de compréhension et d'adhésion d'une population revendicatrice, et d'une tranche d'âge naturellement portée à la contestation, pour une bonne part en tout cas.
Mais que dire d'aujourd'hui !

La tranche d'âge des 13-17 ans, en pleine adolescence, dispose d'un accès accru à l'information, via le net.
Evidemment, cela n'est pas utile dans le déroulement des études, en tout cas de l'usage que cette population semble en faire.
On peut le regretter.
Mais face à un corps enseignant sur la défensive, parfois totalement largué dans son appréhension de la relation aux élèves, les étudiants ne manifestent plus aucun respect.
Cela est-il dû à l'immobilisme total, en tout cas perçu comme tel, de l'education nationale ?
Cette lourde et inerte machine semble pénalisée par un fonctionnement archaïque, et déconnecté d'un monde qui évolue de plus en vite.
Ainsi, j'ai eu il y a quelques semaines un échange avec une enseignante, autrefois motivée, mais que 20 ans de bagarre avec des élèves défiant l'autorité, et peu enclins à accepter le programme à ingurgiter ont totalement découragée.
 Il y avait de quoi, compte tenu de la rudesse de la tâche.
Et comme il est triste de constater cette vocation éteinte, annihilée totalement.

Doit on être surpris, juste dans la journée d'aujourd'hui, d'apprendre que l'une de ces enseignantes s'est immolée, et a succombé à ses brûlures, quand l'autre pétant un câble s'est acharné sur des policiers à coups de sabres ?
Cette folie suicidaire, cette agression meurtrière ne sont elles pas des signes désespérés, peut-être isolés, mais significatifs du mauvais état de l'éducation nationale en France ?

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